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La culture au Burkina Faso

LA CULTURE AU BURKINA FASO

 

La culture burkinabé est extrêmement riche et diversifiée. Le Burkina-Faso dispose de par son architecture traditionnelle, sa cuisine, ses festivals, ses cérémonies folkloriques, son artisanat et son organisation sociale calquée sur les valeurs ancestrales, son goût pour la musique, la danse, les vêtements, d'une immense culture unique.

Le pays est divisé en plusieurs groupes ethniques et grandes aires culturelles. Le Burkina-Faso compte une soixantaine d'ethnies qui se sont mêlées aux travers des siècles dans une parfaite symbiose. Elles sont reliées par des liens culturels bien enracinés. La répartition de ces communautés se réduit parfois à quelques villages alors que d'autres occupent plusieurs provinces du pays.
Il est difficile de regrouper toutes ces ethnies en familles plus ou moins proches, car chacune a une particularité propre. Cependant, quelques critères permettent d'associer certaines ethnies dans un groupe plus large suivant la langue, les coutumes et les traditions, l'organisation sociale, l'habitat etc. Chaque ethnie a son histoire, ses croyances, ses danses, sa langue, son architecture et ses traditions. 

Quelques groupes ethniques au Burkina-Faso...
Les Mossis sont un peuple d'Afrique de l'Ouest établi au centre du Burkina-Faso et au nors du Ghana, du Togo et de la Côte d'Ivoire. On les retrouve dans les villages des bassins des rivières Nazinon et Nakambé. Les Mossis sont l'ethnie majoritaire du Burkina-Faso, constituant plus de 52% de la population. Leur langue commune est le Mooré, bien que comme dans toutes les autres communautés du pays, il existe des variantes en fonction des terroirs.

Les Peuls sont un peuple établi dans toute l'Afrique de l'Ouest et dans la bande sahélo-saharienne. Les Peuls sont les pasteurs nomades les plus connus d'Afrique. Au Burkina-Faso, la population Peule africaine représentent environ 8,5% de la population. Ils sont majoritairement musulmans, leur dispersion et leur mobilité ont favorisé les échanges et les métissages avec d'autres populations. Ils sont facilement reconnaissables à leur peau souvent claire et aux traits fins de leur visage.
  
Les Touaregs constituent le peuple emblématique du désert du Sahara. Ceux que l'on surnomme les hommes bleus autant pour la couleur de leurs boubous que pour celle de leurs peau parfois déteinte par la teinture indigo de leurs vêtements. Ce sont des peuples nomades que l'on retrouve au Burkina-Faso, au Mali, au Niger, en Algérie etc. Ils parlent la langue berbère et ils ses sont constitués au fil du temps comme les seigneurs absolus du désert.

La religion au Burkina-Faso...
Les religions et les diverses croyances occupent une place importante dans la culture et la vie quotidienne des Burkinabés. D'après le recensement de 2006, la population burkinabé est à 60% majoritairement musulmane, les chrétiens représentent 23% dont 19% de catholiques et 4% de protestants et 15% d'animistes. Le Burkina-Faso est réputé pour sa tolérance religieuse et la liberté de pratiquer une religion de son choix est garantie par la loi.

La cuisine au Burkina-Faso...
Le badenda tire ses sources de l'ethnie Mossi. À Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, on le retrouve au menu dans presque toutes les familles. C'est un vrai plat « national » affirment les Ouagalais. C'est un plat qui arrive à tisser de véritables liens sociaux, car si une famille cuisine du babenda, il est de coutume qu'elle le partage avec les voisins.

Le tô est le plat national du Burkina-Faso. Il est consommé quotidiennement comme le riz en Asie. Cette boule de mil ou de maïs est servie dans une sauce, le plus souvent aux gombos (légume typique de l'Afrique). Il se mange accompagné de diverses sauces aux légumes, arachides, oseille ou fonio. Il reste le repas quotidien de la grande majorité des habitants du pays tant en zone rurale que dans les villes.

Le déguê est un dessert rafraîchissant originaire d'Afrique de l'Ouest, il est à base de couscous de mil et de yaourt. Ce dessert populaire se consomme en Afrique à toutes les heures de la journée comme en-cas, ainsi que pour la rupture du jeûne durant le ramadan.

L'art au Burkina Faso...                                                                                                                     Toutes les ethnies possèdent leur propre style artistique. On connaît surtout l'art des Mossis, des Bobos et des Lobis. Les Mossis créent notamment de somptueux masques d'antilopes de plus de 2m de haut, peints en rouge ou blanc. Ils sont généralement portés lors des cérémonies funéraires ou pour garder certaines denrées.
Les Bobos, pour leur part, fabriquent de grands masques papillons, ornés de bandes rouges, blanches et noires, qui servent à invoquer la déesse Do de la fertilité.
Les Lobis, eux, ont préservé des traditions ancestrales et pratiquent notamment encore les rites d'initiation dyoro pour les jeunes garçons. Ils se distinguent également par leurs sculptures sur bois, destinées à protéger la famille.

Le Burkina-Faso est à l'origine du renouveau de la culture et de l'art africains. Après des débuts timides en 1969, le festival du film « Fespaco », qui se déroule tous les deux ans, offre désormais une version africaine intellectuelle de la scène cinématographiques indépendante, sans film à gros budget et loin du show-biz ou de la course aux prix. Un autre festival culturel, organisé les années sans Fespaco, propose d'autres représentations artistiques : musique, danse et théâtre.

Les rites et traditions au Burkina-Faso...
Les rituels les plus récurrents en Afrique concernent les funérailles. Véritables moment de communion avec les disparus, elles sont souvent un moment de recueil mais aussi de méditation sur la vie après la mort. Traditionnellement en Afrique, les croyances animistes ne voyaient pas la mort comme une tragédie, mais plutôt comme un état intermédiaire permettant au défunt d'accéder à un statut de quasi divinité. Les funérailles sont donc une sorte de cérémonie d'accession à cet état et doivent se dérouler dans le plus grand respect de la tradition. Ce n'est qu'à la fin de la cérémonie que le défunt est réincarné sous une forme quelconque et peut devenir, à son tour, une divinité.

L'une des traditions les plus respectées au Burkina est sûrement celle de la cérémonie du faux-départ. Elle a lieu tous les vendredis matins, au palais du Morho Naba. C'est un rituel où les hauts dignitaires Mossis arrivent les uns à la suite des autres, en fonction d'un protocole, et procèdent aux salutations d'usage. Le Morho Naba sort alors de son palais et se dirige vers son cheval, mimant un éventuel départ. Ses ministres et sujets se mettent alors à simuler des lamentations pour le fournisseur de ne pas s'en aller. Faisant mine d'hésiter, le Morho Naba se ravise finalement et rejoint son palais d'où il ressort tout de blanc vêtu, sous les acclamations de la population. Cette cérémonie est un hommage à une partie de l'histoire des Mossis qui, selon la légende, serait relative à un prince du nom de Yadéga.

La scarification identitaire est aussi une tradition très ancrée dans la culture des ethnies du Burkina. Elle existe chez la plupart des peuples du pays. On la retrouve en effet chez les Mossis, les Gourmantchés, les Turkas, les Samos... En fait, la scarification est pratiquée par tous les peuples du Burkina Faso, mais pas pour les mêmes raisons. Chez les Peuls, par exemple, la scarification est esthétique, même si elle répond à d'autres fonctions. Appliquées sur le dos, le ventre, mais le plus souvent sur le visage, les cicatrices définissaient l'appartenance ethnique. À l'origine, la scarification avait un caractère distinctif et permettait de donner une identité à l'individu. De plus en plus rares, ces cicatrices, symboles d'une autre époque sont devenus obsolètes, frappés aujourd'hui comme des mutilations qui n'ont pas raison d'être et qui nuisent à l'esthétique faciale.